Comme dans tout changement, il y a une phase de deuil. Vous allez demander un gros effort à votre enfant et il est normal que celui ci vous montre sa frustration, sa colère, son incompréhension…c’est même presque nécessaire pour pouvoir passer ensuite à autre chose, à un autre chemin. Dans ce changement, vous allez l’accompagner en restant le/la plus aligné(e) possible. Il doit sentir que vous êtes convaincu(e)s: c’est ce que l’on appelle la posture d’évidence. Rester calme, respirer, chantonner, lui assurer qu’il/elle est capable, que vous avez confiance (et en être persuadé réellement)…et surtout ne pas faire marche arrière pour que le message soit clair et sans équivoque. La sécurité affective passe aussi par la cohérence de nos actes. Si vous avez le même comportement à chaque réveil, à chaque endormissement, avec la même posture, votre enfant va comprendre très vite, en quelques soirs, quelques nuits. C’est souvent très difficile de garder confiance car les pleurs et cris de notre enfant nous font parfois vivre des émotions très intenses, parfois même douloureuses, mais ce sont nos émotions pas les siennes. Notre rôle de parent est de l’amener à établir une association positive au sommeil, donc lui permettre de créer deux associations dans son corps: fatigue = dormir et dormir = plaisir. Se mettre en colère ou en pleurs ne lui enverra pas un message de joie et de plaisir, mais au contraire de danger potentiel. Etre à deux pour gérer les nuits de changement restent indispensable pour se soutenir et avoir du relais. Transmettre votre propre sécurité intérieure, là est la clé. Il est donc nécessaire que le(s) parents fassent en amont un travail sur leur(s) ressentis, leur(s) réactions, afin de conscientiser ce qu’il(s)/elle(s) souhaite(nt) être comme modèle pour leur(s) enfant.